En tant que végétariens, nous avons quelque chose de particulier à apporter au monde de la conservation de la nature car notre intérêt pour celle-ci a bien souvent d’abord été motivé par notre refus de la souffrance animale. Notre approche n’est donc pas fondamentalement scientifique ou utilitariste et c’est pour cela qu’elle se distingue des approches traditionnelles. Et si notre regard, celui de la compassion, de l’intérêt pour cet autre radical que représente l’animal, le souci de son bien être et de sa vie, était une des clés pour résoudre les défis liés à la sauvegarde de notre environnement et de sa diversité?
En tant que mamans, nous savons que la vie de l’homme dépend de celle des animaux dans leurs milieux naturels. Peut être fut-il un temps où le rôle de la mère était de protéger sa progéniture contre les bêtes sauvages, mais aujourd’hui nous savons que ce dont nous devons absolument préserver nos enfants, c’est d’un monde sans bêtes sauvages, sans loups dans les forêts, sans requins dans la mer… La science a avancé et au fur à mesure que le monde naturel se dégradait sous l’effet de la pression exercée par l’homme, nous avons compris à quel point notre survie en était dépendante. Nous savons maintenant que les grands prédateurs (pour ne citer qu’eux), jouent un rôle clé dans la nature et que les supprimer met en danger nos vies en bouleversant irrémédiablement l’équilibre naturel. Un océan sans requin par exemple est un océan qui se meure, et un océan qui se meure signifie que l’humanité toute entière est directement menacée car l’oxygène même que nous respirons dépend de la santé de ces derniers. Voilà les plus grands défis auxquels nous faisons face actuellement.
Mais au delà de ces menaces réelles, il y a des considérations en apparence futiles et pourtant essentielles à nos yeux: il s’agit de savoir quel monde nous voulons pour nos enfants. Sommes nous prêtes à accepter un monde dans lequel la plupart des grands animaux ne sont visibles que dans les musées ou dans les zoos?
Difficile de ne pas être pessimiste quand on regarde les chiffres bruts: 30 000 à 150 000 km2 de forêt disparaissent chaque année (l’équivalent de la Belgique) et 90% des grands prédateurs marins déjà décimés, et l’on pourrait s’interroger sur le bien fondé de mettre au monde des enfants dans un monde tel que le nôtre… Mais il y a une autre façon de voir les choses: comme le dis si bien Rob Stewart, c’est sans doute une des périodes les plus enthousiasmante de l’histoire de l’humanité car chacun d’entre nous a la possibilité de tous devenir un héros pour l’environnement, d’utiliser nos talents et notre créativité pour faire notre part dans un des défis les plus importants que l’homme ait jamais eu à relever, celui de la défense du monde dont il dépend.
Nourrissons nous de l’exemple de ces héros, inspirons nous d’eux pour construire un avenir pour nos enfants.